Marina Coufopandelis née à Bruxelles est d’origine grecque. Diplômée de criminologie,elle étudiera ensuite à l’Art Student League de New York, où le croquis des nus académiques lui servira de discipline.
Très vite elle s’en échappe. Entraînée par sa famille sur les traces de souvenirs de l’Orient, son père a vécu en Egypte et son ex-mari en Inde, son univers graphique en témoigne. Opérant par contraste et voulant montrer l’envers du décor, ou briser un sentiment d’enfermement, son travail dévoile un garde immobile au sommet de la vallée des rois et non la foule qui pénètre dans les tombeaux, des silhouettes fléchies sous la mousson, la chambre d’hôtel ouverte sur l‘ébauche d’une mer.
Marina avance masquée, ne sait si l’humeur qui se dégage de ses représentations lui appartient, elle offre au spectateur le choix de s’approprier son espace.
À son sujet, Jean-Pierre Delarge évoque les blasons d’Edward Hopper dans le dictionnaire des arts plastiques et contemporains. Filiation assurée, sillonnant le New Jersey, la débutante examine les toiles mineures de l’artiste teintées de silence et d’etrangeté, telles les pages de Tintin, son premier guide secret;
Des lumières décalées donc, mais un sujet souvent abandonné dans ses questions, son désir, qu’il observe ou soit l’acteur. Parfois s’amorce le mouvement, le fond s’estompe, l’homme s’anime et rompt les frontières verticales. Au milieu de la foule, le sportif tente l’action…
On voudrait entendre les rythmes et les rires qui accompagnent Marina et qu’elle transmet ailleurs, mais son exercice pictural reste contemplatif et anonyme.
Dernières expositions:
Galerie Anne et Just Jeackin, rue Guénegaud 75006 Paris
Le Perchoir, rue Crespin de Gast 75011 Paris
EST Galerie, 76 rue St-maur 75011 Paris